Bonjour, ce matin, Céline nous ouvrait les portes de sa librairie « My Little French House » pour notre rendez-vous et collecte Coup de Pouce au profit de la clinique ACR, située à Pudu (Alliance Chin Refugees). Des rencontres forts sympathiques, des échanges fructueux, un excellent accueil, une ambiance joyeuse et décontractée et surtout un discours très enrichissant d’Élise, une infirmière bénévole.
« Je m’appelle
Élise, je suis accompagnée de Vanessa et de Lyz. Vanessa et moi-même sommes
infirmières bénévoles au sein de la clinique de l’alliance des réfugiés Chin.
Vanessa est notre brillante coordinatrice. Liz est aussi une infirmière de
métier mais n'exerce pas. C’est une des plus anciennes bénévoles. Elle travaille
actuellement à l’accueil le jeudi, assure la trésorerie de la clinique et joue
un rôle dans toutes les activités de collecte de fonds et autres donations pour
l'ACR.
Avant de vous parler de la
clinique, de l’association et des réfugiés, je voudrais remercier l’équipe Coup
de Pouce. Et merci également aux participants pour vos généreux dons qui
aideront les enfants et soulageront les parents.
La clinique a donc été ouverte
pour les demandeurs d’asiles Chin afin de leur offrir une aide médicale car ils
n’avaient pas accès aux traitements médicaux gratuits en Malaisie, réservés aux
Malaisiens dans les hôpitaux publics.
C’est une femme française,
médecin, qui a débuté les consultations en 2002. Initialement, la clinique
était aidée par une association et le personnel médical était français. Quand
l’UNHCR (Haut Comité des Nations Unies aux réfugiés) a connu les activités de
la clinique, le nombre de docteur et d’infirmière a augmenté pour atteindre
l’effectif actuel qui se compose de 14 infirmières bénévoles, d’une
pédiatre, d’un médecin généraliste, de deux sages-femmes et d’une
kinésithérapeute.
L’ACR paye une indemnité à 2
infirmières réfugiées, elle loue les locaux et paye les factures courantes
(eau, électricité) ainsi que les interprètes.
La clinique est ouverte tous les
mardis et jeudis ; nous proposons aussi des consultations de prévention
pour mères et enfants un mercredi sur deux. Les volontaires donnent de leur
temps et de leur savoir faire pour offrir des consultations médicales, conseils
et traitements.
Les médicaments et l’équipement
sont le fruit de dons faits par des particuliers ou des organisations. Nous
sommes reconnaissants envers XEpa-soul Pattinson pharmaceutique et Mr Ching
Kien Peng qui nous soutiennent.
La majorité des problèmes de
santé que nous rencontrons lors des consultations est directement liée aux
conditions de vie des réfugiés. Nous sommes surtout concernés par la santé des
enfants. La malnutrition, la tuberculose, les parasites, les infections
respiratoires et digestives sont extrêmement communes. Les infections qui
reviennent le plus souvent sont la gale, les douleurs dorsales, l’eczema et les
vers intestinaux. Les mères allaitantes sont très souvent extrêmement
maigres et tentent tant bien que mal de rester en bonne santé.
L’un des points importants pour
l’association et la clinique est la prévention en matière de santé. Cette
année, nous nous concentrons sur l’information, le planning familial et
l’éducation à la nutrition spécialement pour les enfants de 0 à 6 ans. Il n’est
pas rare de voir des enfants de deux ans seulement nourris au sein et n’ayant
jamais débuté la diversification alimentaire pour des raisons
économiques.
Je vais maintenant vous parler de
statistiques « choquantes ». Depuis la fin février 2015, le nombre de
réfugiés en Malaisie a sensiblement augmenté.
153 850 réfugiés et demandeurs
d’asiles sont enregistrés auprès de l’UNHCR. 142 630 viennent du Myanmar dont
46 920 Chins, 50 030 Rohingas, 12 200 musulmans birmans, 7 140 Rakines et
autres groupes ethniques du Myanmar. 11 220 réfugiés et demandeurs d’asiles
viennent d’autres pays comme la Syrie, l’Irak, la Palestine, le Sri Lanka ou le
Pakistan.
57% sont des hommes et 43% des
femmes. 33 740 sont des enfants de moins de 18 ans. Ce sont des chiffres
officiels et il faut savoir que beaucoup de réfugiés ne sont pas encore
enregistrés car obtenir une carte en Malaisie prend au minimum 4 années.
La convention de 1951 relative
aux statuts des réfugiés précise qu’ils doivent avoir accès aux soins
équivalents à la population du pays d’hôte. Et que chacun selon la loi
internationale a droit aux meilleurs soins physiques et mentaux.
La Malaisie n’a pas signé cette
convention. Néanmoins, les réfugiés ayant une carte délivrée par l’UNHCR ont le
droit d’accès aux services de santé privée et public mais plusieurs facteurs
les empêchent de s’y présenter, comme le cout élevé des traitements, la peur de
se déplacer, de se faire arrêter (même détenteurs d’une carte, ils sont
toujours victimes de racket par la police ; l’amende pour sortir de prison
s’élève à 1500 RM) et la barrière de la langue.
Pour conclure, la clinique aidait
au préalable la population Chin qui était la plus importante lorsqu’elle a été
créée. Maintenant, les portes sont ouvertes à tous les demandeurs d’asile et
réfugiés quelque soit leur nationalité, âge, sexe et milieu social.
Merci pour votre écoute,
Élise. »
CONTACTS
Élise Gouret – 017 332 6331 (infirmière à la clinique)
Vanessa Grosse – 011 1282 7021 (coordinatrice à la clinique)
Liz Dixte – 012 933 2622 (donations à la clinique).
Élise Gouret – 017 332 6331 (infirmière à la clinique)
Vanessa Grosse – 011 1282 7021 (coordinatrice à la clinique)
Liz Dixte – 012 933 2622 (donations à la clinique).
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